Apré avoir longtemt attendu la concrétisation des promesses non tenues dans le sens de la réhabilitation de leur quartier, les habitants de la cité Khalifat Ben Mahmoud à Arzew, viennent de lancer un nouvel appel de détresse en direction du nouveau maire d'Arzew, Ayachi Mokhtar et ce, pour intervenir et mettre un terme au calvaire qu’ils endurent depuis plus de quatre ans.
En effet, l'insalubrité, les voies routières qui sont totalement hors d'usage, les animaux errants, l'absence totale d’espaces verts et de jeux pour enfants et tant d'autres préoccupations, tel est le mal de vie qui range le quotidien du millier de familles qui habitent cette cité, se trouvant en plein centre d'Arzew et laissée en marge du développement local. Pourtant, toutes les cités mitoyennes ont été prises en charge et d’importants travaux d’aménagement de voirie et de réalisation d’espaces ont été ou sont en cours d'exécution.
"Le plus grave, c’est le fait de constater que le bitumage de la cité a été décapé depuis trois ans, par une société "fantôme" qui a détruit notre quartier avant de mettre les voiles, emportant même le goudron éjecté des ruelles par les engins décapeurs", affirme un habitant exténué.
Pourtant, les autorités concernées ont été interpellées, à maintes reprises, mais rien n’a été fait. Les rues se transforment en de vrais marécages, comme le montre la photo d'illustration, prise hier, pendant les précipitations qui n’ont pas arrangé les choses, puisque les voies et terre-pleins se sont transformés en véritables bourbiers, de la boue transportée jusque dans les blocs d’habitations, en raison des incessants va-et-vient des habitants de la cité.
Outre la dégradation du cadre de vie des citoyens, les habitants tiennent à dénoncer l’absence totale de ralentisseurs sur la voie express menant du tribunal à la cité voisine Ahmed Zabana, très fréquentée par les automobilistes et les bus et sur laquelle la circulation évolue à grande vitesse, constituant un danger permanent pour les enfants de la cité.
«Les piétons ne peuvent plus tra verser sans être exposés aux risques des accidents routiers, surtout au niveau du premier embranchement de la cité», as sure un autre habitant. Sans parler des meutes de chiens errants qui se trouvent près des parcs automobiles et n’hésitent pas à s’attaquer aux passants, notamment les enfants sur le chemin de leurs établissements scolaires.
Face au laxisme des services concernés, les habitants de la cité ont décidé d’interpeller directement le nouveau P/APC d'Arzew, Ayachi Mokhtar et ce lors des assises qui seront organisées avec la population locale aujourd'hui au niveau de la salle des délibérations de la commune, comme édicté par la récente circulaire ministérielle émanant du gouvernement dans le but de faire assister la population et les représentants de la société civile dans le processus de développement local.
Les locataires de la cité Khalifat Ben Mahmoud, compte également interpeller le premier ministre Abdelmalek Sellal, sur leur cas, lors de sa visite officielle à Arzew, le 24 Février prochain pour présider les festivités nationales des deux événements historiques, à savoir la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA. Ces mêmes locataires invitent également le wali d'Oran, M. Ab delghani Zaâlane, à se rendre dans leur quartier qui est démuni du minimum vital et ce, dans le but de "constater de visu, dans quelles conditions nous vivons", explique un membre du comité de ce quartier.
En tous les cas, les habitants de la cité Khalifat Ben Mahmoud ont décidé de ne pas baisser les bras et de continuer à dénoncer cet état de fait jusqu’à ce que des dispositions soient prises pour mettre un terme au calvaire quotidien des habitants de ce quartier, ap pelé autrefois «Les complexes», en référence aux complexes des Andalouses à Oran, vu la beauté qui le caractérisait dans les années 80 et 90.
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