Défavorisés et manquant de tout
L ’instance de base, relevant de l’organisation nationale des aveugles algériens ONAA, dénonce la marginalisation de cette frange de la société et la non-application des lois qui la protègent, notamment à Arzew, où les non-voyants affrontent des problèmes cruciaux qui minent leur quotidien. Dans cette optique, le président du bureau local de l’ONAA d’Arzew, kessoum Noureddine, estime que cette frange de la société est entièrement délaissée localement.
D’ailleurs, ce dernier évoque dans une lettre de protestation adressée aux pouvoirs publics, l’absence des mesures d’accueil des aveugles surtout au niveau du service de l’état civil, vu que les nonvoyants y rencontrent d’énormes difficultés pour prétendre à des documents personnels.
Pour les institutions éducatives spécialisées, l’ONAA fait remarquer qu’aucune institution pédagogique pour les non-voyants n’existe à Arzew, ainsi que le manque de livres en braille pour tous les cycles de l’enseignement, notamment supérieur.
Le porte parole des aveugles d’Arzew, kessoum Noureddine, dénonce également le refus des responsables concernés de procéder à la réhabilitation du siège de l’ONAA d’Arzew et d’affecter une secrétaire voyante dans le cadre de l’emploi provisoire et ce, pour prendre en charge le courrier de l’association et le volet administratif des non voyants.
L’ONAA d’Arzew, appelle au règlement du problème de l’insertion professionnelle et décrie de la sorte la marginalisation des non-voyants dans le recrutement dans des postes d’emploi spécifiques à cette frange de la population non-voyante. Pourtant, la législation en vigueur permet aux non-voyants de bénéficier de 1% des postes de travail, mis sur le marché.
Outre la revendication pour l’augmentation de la pension versée aux nonvoyants, en remplacement à l’allocation forfaitaire de solidarité évaluée à 3.000 Da, l’Organisation Nationale des Aveugles Algériens, milite pour l’amélioration des conditions de vie pour les aveugles. Ladite congrégation à caractère social plaide, non seulement pour la gratuité des soins et pour un remboursement à 100% des frais médicaux pour les non-voyants, mais aussi en faveur de l’intégration des nonvoyants dans les dispositifs d’aide à l’emploi DAIP, ainsi que le rabais de 40% sur le loyer et les différents moyens de transport, édicté par les textes de loi en application, mais inappliqué à ce jour au grand dam de cette frange de la population.
Le bureau local de l’ONAA souligne enfin dans sa requête «l’intérêt» qu’accorde le chef de la daïra d’Arzew aux aveugles d’Arzew. Il demeure l’unique responsable local à se soucier de cette frange de citoyens démunis physiquement et ce, au moment où tout le monde leur tourne le dos!
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