Les habitants de la ville d’Arzew, notamment les travailleurs et élèves scolarisés, dénoncent à outrance, le fait qu’aucune solution ne vienne mettre un terme à l’épineux problème qui hante leurs matinées, à savoir le manque de transport urbain dans leur agglomération pétrolière.
En effet, au niveau du principal arrêt de bus de la commune qui se trouve sur l’esplanade d’Arzew, ce sont des centaines de personnes à attendre chaque matin, qu’un autobus, avec des places disponibles, les prenne en charge.
En effet, la capitale pétrolière, d’une population de 120.000 âmes, n’est dotée, tenez-vous bien, que de quatre autobus pour le transport urbain de voyageurs, au niveau du chef lieu de commune et du littoral, soit une moyenne dérisoire d’un bus pour 20.000 personnes.
Les trois autres localités rattachées à la commune pétrolière, à savoir El-Mohgoun, Haï Gourine et El-Ksaïba, distantes de quelques encablures et disposant d’une forte concentration populaire (10.000) habitants environ, ne sont pas du tout desservies par les moyens du transport urbain des voyageurs.
Et ces derniers doivent donc se rabattre sur les moyens de transport parallèles, avectout cela comporte comme risques potentiels. «Nous sommes contraints d’attendre plus d’une demi-heure à trois quarts d’heure, défiant le froid glacial du matin, la pluie et parfois même le gel en guettant un fourgon pour espérer s’offrir une place. Et je ne vous dis pas combien de fois, je suis arrivé en retard au bureau», s’exclame un citoyen exténué.
Un docker du port d’Arzew, habitant Haï Gourine (7km à l’Ouest d’Arzew), enchaîne avec un ton contestataire pour montrer son irritation: «Il faut que les responsables viennent tôt le matin, pour vivre notre calvaire et voir l’enfer que nous vivons chaque jour, pour se rendre au travail.
C’est insupportable!», dira-t-il avec mécontentement. Quant aux étudiants de l’enseignement supérieur, c’est le supplice journalier. «C’est scandaleux, nous devons rallier Arzew, pour monter à bord des bus de transport universitaire et ce, pour rejoindre nos facultés respectives», explique une étudiante rencontrée en plein milieu d’une présence massive de voyageurs, aux heures de pointe, qui se regroupent anarchiquement chaque matinée, aux abords de la route principale d’ElMohgoun pour se diriger à Arzew, distante de quelques 6km, en empruntant les autocars de la ligne interurbaine Oran/Arzew ou Gdyel/Arzew. Ces derniers débarquent souvent à El-Mohgoun bourrés de voyageurs.
Ce qui n’offre aucune opportunité de prendre en charge ceux qui attendent d’embarquer à ElMohgoun. Alors, les heures s’étalent et l’attente devient insupportable. Et comme tout est relatif, la peur de la perte d’un emploi donne de l’énervement aux usagers qui aimeraient bien s’accrocher à n’importe quel moyen
de transport.
Et pourtant, le cahier des charges de l’APC d’Arzew, mis sur pied conformément à la densité et à la demande de la population locale en matière de transport urbain, est des plus clairs, puisqu’il impose la mise en service d’au moins 16 autobus de 100 places dans la cité pétrolière.
Alors comment expliquer que seuls quatre bus et dans quel état ils sont!- sont mis en circulation actuellement, sur tout le périmètre urbain du grand Arzew?
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