Les chômeurs arzewiennes assiègent une énième fois le bureau de la main d’œuv

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Répondant à l’appel lancé par l’association locale de la promotion de la jeunesse et de l’emploi APJE, les chômeurs de la ville d’Arzew ont organisé, hier, un sit-in de contestation devant le seuil de l’agence locale de l’emploi ANEM, en signe de protestation contre la non concrétisation des promesses tenues par les autorités consistant en l’ouverture de postes d’emploi stables au niveau de la zone industrielle et du port d’Arzew.

Ces derniers, par le biais de leurs représentants de l’APJE, ont soumis une plateforme de revendications dénonçant d’une part, l’absence totale d’offres d’emploi de la part des unités pétrochimiques et de l’entreprise portuaire d’Arzew et d’autre part, la marginalisation des jeunes chômeurs compétents et de surcroît diplômés dans diverses filières industrielles, administratives et techniques.

En somme, les chômeurs d’Arzew réclament également une réflexion active sur  un éventuel nouveau découpage de la zone industrielle plus «juste», pour les sans-emploi locaux. 

En effet, les nombreux chômeurs s’interrogent sur le fait que la commune de Béthioua abritant seulement 20.000 âmes, dispose de 80% des complexes industriels et pétrochimiques implantés à la ZI, alors que l’ANEM d’Arzew, prenant en compte plus de 150.000 résidents à Arzew,  Sidi  Benyebka, Hassi Mefsoukh, Bouâmama, Douar Ben Mlouka et Gdyel ne jouit que de 20% seulement des complexes pétroliers.

 Le dit déséquilibre est d’ailleurs décrié par les chômeurs d’Arzew se considérant comme, «lésés» en matière d’opportunités de travail, par rapport à ceux de Béthioua qui est également gratifiée par une considérable zone d’activité, dotée d’un grand complexe de sidérurgie. «Cette injustice doit êtrecorrigée, afin de rendre aux jeunes sans revenus, ce qui normalement leur revient de droit, car ils n’ont aujourd’hui que la pollution atmosphérique des torches pétrolières», dira un militant de la cause des chômeurs contacté par téléphone.

Selon notre interlocuteur, les jeunes chômeurs protestataires réclament également l’intervention des inspecteurs de travail auprès des organismes étrangers, de contrôler «les maigres salaires» octroyés à la main d’œuvre nationale et les conditions inhumaines avec lesquelles sont considérés nos compatriotes, sur le sol de leur propre pays et ce, par des gestionnaires de nationalités diverses «sans foi ni loi» et «dépourvus de surcroît de toutes qualités professionnelles», selon l’avis d’une grande partie des chômeurs récalcitrants. «L’ANEM et l’inspection du travail doivent s’ingérer dans la zone industrielle et dans le port d’Arzew, pour contrôler et vérifier le mode de recrutement», expliquera un  représentant de l’association des chômeurs  APJE d’Arzew.

 En dernier lieu, la pétition fait part qu’obligation doit-être faite à l’inspection du travail locale pour qu’elle accomplisse sa mission de revoir les procédures de recrutement au niveau de la zone pétrochimique.

Ceci dit, le sit-in pacifique qui a été observé encore une fois, hier, devant le siège de l’agence locale ANEM par environ une centaine de jeunes chômeurs, a pour but évidement de réitérer le droit à l’emploi comme préconisé dans la constitution. 

Pour absorber la pression, le président de l’association et deux chômeurs, ont été conviés à une réunion en présence des parties concernées. Ladite réunion aurait abouti en fin de journée après des pourparlers responsables, à des résultats qualifiés par les deux parties de probants et concluants. «Un partage» des demandes de travail au niveau de la ZI entre les agences de l’ANEM d’Arzew et de Béthioua, d’une part aurait été envisagé.

Pour ce qui est des autres agences ANEM, les demandeurs de travail pourraient désormais s’inscrire au niveau de l’agence où ils résident  et chercher un poste répondant à leurs profils professionnels au niveau des neufs agences de la wilaya d’Oran, sans prendre en compte leurs résidences, croit-on savoir de notre source, soulignant que les chômeurs insurgés attendent avec impatience la concrétisation de ses promesses par écrit.

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