Le lancement des travaux d’édification d’un hôtel grand standing près du port d’Arzew dans une zone hautement sécuritaire et régie par le décret exécutif 09-368 du 15 novembre 2009, portant institution et délimitation du périmètre de protection des ports d’Arzew et de Béthioua El-Djadid, a fait réagir l’opinion locale et la société civile qui s’interrogent sur l’opportunité et la convenance de cet investissement privé à caractère touristique localisé dans le haut du talus surplombant le port commercial d’Arzew dans la borne 04, limitée à la longitude 00°17’51» Ouest et 35°51’42» de latitude Nord à quelques mètres seulement du débarcadère de la ville pétrolière.
Pire, le site en question cédé pour la réalisation d’un complexe hôtelier doté de ses mesures d’accompagnement touristique, touche de près au volet sécuritaire, puisque situé à 30m seulement de la caserne militaire de grande envergure qui n’est autre que le centre de formation spécialisée CFS, à 50m du groupement de la 9ème unité républicaine de sureté URS, affiliée à la DGSN, à moins de 20m de la capitainerie du port d’Arzew et du siège de la police des frontière PAF et celui de la douane nationale,
sans parler de la vue à grande échelle sur le port et le pôle pétrochimique d’Arzew.
Notons que, le décret exécutif cité ci-dessus, stipule dans son aliéna 02 que le périmètre de protection des ports d’Arzew et de Béthioua, tel que défini aux articles2 et 3 du décret n°84-105 du12 mai1984, susvisé, comprend une zone terrestre et une zone maritime.
La zone terrestre s’étend au-delà de la clôture du port d’Arzew jusqu’aux limites terrestres du périmètre de protection qui débute du coin de la clôture du dépôt de Sonatrach, côté talus de la montagne, en passant par le dépôt de carburants Naftal, le chemin de wilaya n°75 (Corniche arzewienne) et couvrant les façades et terrasses donnant sur le port d’Arzew, de la pénétrante, rue Aissat-Idir, rue Emir-Abdelkader jusqu’à l’entrée du poste P0 et de l’emprise côté terre de la route maritime longeant les complexes pétrochimiques et gaziers de la zone industrielle jusqu’à l’extrémité Est du Complexe d’ammoniac.
La zone maritime s’étend au-delà des zones de mouillage et le chenal d’accès jusqu’à la limite de la ligne de base à partir de laquelle sont mesurées les eaux territoriales. Les limites du périmètre de protection des ports d’Arzew et de Béthioua sont fixées en liseré rouge sur les plans annexés à l’original du présent décret.
La même loi en vigueur prévoit également que la protection du périmètre cité est du ressort du wali d’Oran et que l’autorité chargée de la sureté du port d’Arzew, notamment l’entreprise portuaire d’Arzew est obligatoirement Consultée sur toute question liée à la sécurisation du périmètre de protection de son enceinte portuaire, en application au plan de sécuritaire élaboré en ce sens sous l’égide du wali, en concertation avec ces mêmes autorités portuaires.
du 15 novembre 2009, interdit clairement à l’intérieur du périmètre de protection des ports d’Arzew et de Béthioua toutes nouvelles réalisations, constructions ou extensions qui peuvent constituer une menace ou un danger pour la sûreté et la sécurité des ports, des installations pétrolifères et des navires tankers.
Des sources sécuritaires requérant l’anonymat tiennent à souligner que les pouvoirs publics «auraient piétiné la réglementation en vigueur et accompli une grave bourde» en donnant leur feu vert pour la construction de cet investissement hôtelier.
Considérant que cet infrastructure hôtelière de classe internationale qui sera réalisée en hauteur avec vue panoramique sur la baie d’Arzew et devant abriter des étrangers entre autres serait un vrai casse-tête pour les services de sécurité, puisque les ressortissants étrangers pourront approcher, surveiller et prendre des photos du port pétrochimique et de la zone industrielle d’Arzew, facilement, à partir de leurs chambres respectives sans se soucier des déplacements et de l’œil des éléments sécuritaires. Et c’estlà que réside l’inquiétude de l’opinion locale à Arzew!
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