Arzew se «bidonvillise» à vue d’œil

actualité

» » Arzew se «bidonvillise» à vue d’œil

Forêt dévastée, montagne ravagée et squatde l’espace public pour des constructions illicites



Tous les citoyens étaient ravis de voir les autorités locales prendre des décisions radicales pour nettoyer la ville du commerce illicite et de ses tentacules qui devenait comme une laide verrue en plein visage de la capitale des industries pétrochimiques.

En effet, en rendant les espaces publiques aux citoyens, squattés depuis fort longtemps, ces derniers étaient satisfaits et heureux de cette action salvatrice en espérant que de telles mesures définitives allaient être prises à l’encontre des constructions illicites qui poussent comme des champignons sur les hauteurs de la ville, sur les montagnes et autres espaces boisés.

Effectivement, lors de l’opération de l’éradication du commerce parallèle et illégal, de peur d’être inscrite dans la prochaine étape réservée à l’opération de démolition, une certaine accalmie s’est instaurée dans la construction de ces bidonvilles en attendant le moment propice pour mieux sauter et reprendre la besogne interdite.

 Seulement, après avoir constaté que les pouvoirs publics n’ont pas mené à terme leurs engagements pour procéder à la démolition de ces taudis qui enlaidissent l’image de marque de la ville et encouragés par le mutisme de ces derniers sur ce sujet brulant, les constructeurs illégaux redoublent d’ardeur pour ériger, en pleine nuit et dans la totale clandestinité, de véritables «villes à proximité de la ville».

Parfois, on y trouve, dans une anarchie urbaine, de luxueuses résidences jouxtant de minables taudis construits à base de taules et de matériaux hétéroclites. Dépourvus de sources vitales  à une vie décente, comme l’eau potable, l’électricité et le gaz, mais comme par enchantement, ces constructions sont mieux loties de ces énergies que de vrais quartiers résidentiels.

Le domaine sylvicole n’échappe pas au fléau 

L’environnement immédiat est saccagé, le massif forestier est dénudé et dévalorisé par des déracinements d’arbres, parfois centenaires, la nature est dépouillée de sa verdure et de ses plantes verdoyantes, pourvu qu’un espace réduit soit déniché pour y construire un habitat précaire ou, à la limite, tracer à la chaux la réservation de son emplacement.

Ça construit, se réserve et se vend partout au su et au vu de tous en défiant les lois de la République. Pire, certains morcellements bruts ou  lotissements vierges sont cédés aux retardataires contre de fortes sommes.

Des agglomérations sans nom ni identité, à l’image de «Mozambique» près de la cité Zabana, de Haï Gourine jouxtant la décharge publique située près de la commune de Sidi Benyebka ou de celles du côté de douar Boutefaha et Akid Othmane (Cap Carbon), surplombant le mont de Sidi Moussa, ne cessent de s’agrandir et de prendre de l’ampleur devant le mutisme des pouvoirs publics. 

Toute la population de ces bourgs réunis, vivant dans des conditions d’hygiène déplorables et sans réseau d’assainissement, augmente le chiffre effarent du chômage, dont la capitale des industries se réserve la part du lion au niveau national tout en incitant à la propagation du fléau de la drogue et de la délinquance.

partager

lire aussi

Aucun commentaire

Leave a Reply

vidéo