Des espaces verts à l’abandon, une décharge côtoyant l’annexe communale, et des jeunes livrés à l’oisiveté
Des espaces verts laissés à l’abandon, des abribus rongés par la rouille, une décharge sauvage à 100 mètres derrière le siège de l’annexe de l’APC, deux vieux engins abandonnés dans un espace vert et des jeunes livrés aux affres du chômage, c’est ainsi que se présente la situation au village de El Mohgoun, relevant de la riche commune d’Arzew.
En effet, à l’entrée du village à partir d’Oran, le visiteur est frappé par le stationnement anarchique d’une vingtaine de camions de gros tonnage chargés de sable de mer et de gravier dans un terrain vague à proximité d’un important tas de détritus attendant l’arrivée d’un client. Il s’agit d’un parc improvisé par des transporteurs pour la vente de leurs chargements de sable de mer et de gravier, ce qui donne déjà un aperçu sur le cadre de vie à l’intérieur de la cité.
En effet, à l’intérieur de cet important village, les espaces verts au nombre important sont totalement délaissés, ils ne sont verts que grâce à dame nature qui les gâte par les herbes folles. Cet état de fait a fait dire à un riverain : «La verdure ne gagne ces espaces que grâce à la pluie, dans certains espaces même les grilles métalliques qui faisaient office de clôture ornementale, ont été volées par les récupérateurs de ferraille qui rodent ici avec leurs charrettes». Collé à l’annexe administrative de la commune, le jardin public d’une grande superficie se trouve dans un état de dégradation révoltant, à commencer par ses grilles métalliques scellées sur un muret de clôture en pierres, dont les parties altérées par la rouille sont grossièrement raccommodées a l’aide de fil barbelé. A l’intérieur de ce qui doit être un lieu de détente des citoyens de cette localité, notamment des familles, la situation n’est guère reluisante.
En effet, pas une plante ornementale ne pousse dans les carrés réservés à cet effet, tout est envahi par de hautes herbes folles y compris les allées réservées à la circulation piétonne. Sa bâche d’eau d’une capacité de plusieurs mètres cubes réalisée pour l’irrigation des plantes, ne contient pas de l’eau mais des gravats. Au vu des bouteilles de bière vides, ce lieu ne semble être fréquenté que par certains consommateurs de boissons alcoolisées, alors que les poteaux et les longrines faisant office de décoration ont perdu l’habillage en béton et laissent apparaître la ferraille.
Le jardin public, un lieu de détente transformé en repaire pour délinquants
Dans une partie de ce jardin public, un équipement de jeux pour enfants installé dans un carré est laissé à l’abandon, des pavés résultant de ce qui semble avoir été l’entame de travaux d’aménagement abandonnés, jonchent le sol çà et là y compris sous le support de la balançoire. «Les chômeurs ne manquent pas dans notre village, ils peuvent bien être embauchés pour entretenir ces espaces abandonnés pour lesquels la municipalité a dépensé de fortes sommes d’argent pour les réaliser et qui, dans l’état actuel, enlaidissent l’image du village», explique un riverain.
Sur les trottoirs de la route principale qui traverse le village, les abribus offrent un désolant spectacle aux visiteurs, ils sont rongés par la corrosion et celui qui est collé au mur de l’hôpital tombe carrément en ruines.
Sur les trottoirs de la route principale qui traverse le village, les abribus offrent un désolant spectacle aux visiteurs, ils sont rongés par la corrosion et celui qui est collé au mur de l’hôpital tombe carrément en ruines.
Le cimetière envahi par les herbes folles
L’ancien cimetière du village n’échappe pas à la règle du laisser-aller, il est également délaissé et envahi par les herbes folles au point où les tombes n’apparaissent même pas.
Cent mètres plus loin, derrière le siège de l’antenne administrative, c’est une importante décharge sauvage qui agresse outrageusement le regard et pour combler le décor, à la sortie est du village et en plein milieu urbain, deux épaves d’engins de travaux publics sont abandonnées dans un espace vert.
Pour ce qui est des jeunes du village que nous avons rencontrés, ils se plaignent du chômage et de la marginalisation. «Sans travail, nous ne pouvons même pas nous payer un café, nous tournons en rond à longueur de journée, certains d’entre nous sont des pères de famille et d’autre des soutiens de famille, sans boulot la vie est très difficile, les responsables concernés doivent se pencher sur notre cas, nous n’allons quand même pas voler pour subvenir à nos besoins», expliquent nos jeunes interlocuteurs.
D’autres riverains se plaignent de l’insécurité, «Dans notre village, il n’existe aucune structure de sécurité, cela fait une vingtaine de jours, un groupe de personnes armées de sabre et de cocktail Molotov, venant de haï Gourine, s’est attaqué à des habitants de douar Benayed. Cette vendetta a causé la blessure à une femme ainsi qu’à son fils, il serait préférable que les autorités installent une brigade de gendarmerie chez nous», souhaitent ces pères de famille.
Cent mètres plus loin, derrière le siège de l’antenne administrative, c’est une importante décharge sauvage qui agresse outrageusement le regard et pour combler le décor, à la sortie est du village et en plein milieu urbain, deux épaves d’engins de travaux publics sont abandonnées dans un espace vert.
Pour ce qui est des jeunes du village que nous avons rencontrés, ils se plaignent du chômage et de la marginalisation. «Sans travail, nous ne pouvons même pas nous payer un café, nous tournons en rond à longueur de journée, certains d’entre nous sont des pères de famille et d’autre des soutiens de famille, sans boulot la vie est très difficile, les responsables concernés doivent se pencher sur notre cas, nous n’allons quand même pas voler pour subvenir à nos besoins», expliquent nos jeunes interlocuteurs.
D’autres riverains se plaignent de l’insécurité, «Dans notre village, il n’existe aucune structure de sécurité, cela fait une vingtaine de jours, un groupe de personnes armées de sabre et de cocktail Molotov, venant de haï Gourine, s’est attaqué à des habitants de douar Benayed. Cette vendetta a causé la blessure à une femme ainsi qu’à son fils, il serait préférable que les autorités installent une brigade de gendarmerie chez nous», souhaitent ces pères de famille.
Nous nous sommes rendus au siège de l’antenne administrative du village pour connaître l’avis du délégué, malheureusement celui-ci était occupé à Arzew, nous a-t-on expliqué.
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