Quand passera le facteur?
Les quelques anciennes boîtes aux lettres publiques dépendant de la poste, installées, ici et là, à quelques recoins stratégiques de la ville pétrolière, à l’instar de la boîte aux lettres centenaire, fixée tout près de la librairie AMRI qui se trouve sur le square du 1er Novembre 54, sont dans un état lamentable, du fait de leur abandon.
Ces boîtes aux lettres qui font partie du patrimoine collectif de la ville pétrolière, attendent une attention particulière de l’administration postale qui néglige totalement ces «équipements publics de couleur jaune et qui rendaient un grand service aux clients de la poste.
«Autrefois, on achetait un timbre de 0,50 Da, on le collait puis on mettait la missive fermée dans la boîte aux lettres du coin tout en étant convaincu que le courrier soit bien acheminé vers qui de droit.
Aujourd’hui, nous sommes contraints de faire la queue devant le guichet postal concerné, pour prétendre à envoyer une simple lettre. C’était pourtant facile dans le passé», dira un sexagénaire regrettant à la fois la détérioration du service public à Algérie poste et le laisser pour compte des boîtesauxlettresancestrales,
faisant partie du décor de la ville.
Notons que par manque de facteurs et suite à la politique néfaste d’austérité budgétaire, le ramassage du courrier, entreposé dans les boîtes aux lettres de la ville d’Arzew, est souvent délaissé au profit de la prestation directe aux bureaux de poste.
Les facteurs en ce moment, assurent seulement la distribution du courrier à leurs destinataires. C’est bien dommage, car les boîtes aux lettres de la ville pétrolière risquent de subir les affres de la dégradation et des actes de vandalisme.
L’exemple des cabines téléphoniques installées un peu partout et qui ont vite disparu en est sûrement la preuve. Rappelons, à titre historique, que les première boîtes aux lettres publiques au monde, installées durant le moyen âge et plus précisément, au XIVème siècle, au niveau de quelques villes d’Italie, à l’instar de Venise, Rome ou encore Gênes, étaient surnommées à cette époque là, les «bouches de dénonciation», «bouches de vérité» ou «bouches de lion», car étant utilisées par des dénonciateurs, travaillant au compte de l’administration impériale, pour trahir les évasions fiscales et autres activités hors la loi.
En 1653, l’académicien Jean Jacques Renouard de Villayer, révolutionnera le procédé des boîtes aux lettres dans la zone urbaine de Paris, puisque ce dernier convertira ces «letters box», pour la seule mission d’acheminer du courrier à leurs destinataires.
Au 19ème siècle, les boîtes aux lettres seront généralisées sur toute la France et de là au niveau planétaire. Au début, c’était le destinataire qui payait les frais d’expédition. A partir de 1848, avec l’apparition du timbre, ce fut l’envoyeur.
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