Le marché abandonné Lalla-Kheïra, source de tracas pour les habitants

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Le semblant de marché couvert, baptisé souk Lalla-Kheïra, en plein cœur d’Arzew, est devenu de par son état de laissé pour compte, un vrai agacement pour les riverains, notamment ceux habitant le quartier Air et Lumière, limitrophe du site indiqué et qui affichent clairement leur peur de cette enceinte commerciale abandonnée depuis maintenant des années et fréquentée de surcroît par le milieu de la délinquance.

En dépit de sa réception en 2004 clé en main, le dit marché n’a jamais été utilisé auparavant à bon escient au service de la population locale, pour rester dans l’état vacant, permettant à des hordes d’individus douteux d’occuper illégalement cet espace commercial.

En effet, le marché de «Lalla-Kheïra», appelé communément ainsi en référence à un petit enclos de l’endoctrine maraboutique symbolique de la région,  est perméable à quiconque actuellement et à l’intérieur duquel les riverains constatent des mouvements nocturnes suspects, notamment des agressions déplorables,
comme c’est le cas d’un habitant du quartier Air et Lumière ayant été agressé dernièrement.

Ce dernier n’aura dû son salut que grâce à la mitoyenneté de son logement, tout proche du site.  Rappelons que le marché de «Lalla Kheïra», a été conçu initialement durant le mandat électoral écoulé (2003/2007) et ce, pour abriter les commerçants informels du centre de la ville pétrolière, dans le cadre de la résorption
du commerce illicite.

Environ 80 contrats de location avaient ainsi été octroyés, lors d’une première tentative, aux vendeurs de fruits et légumes et autres poissonniers activant dans l’espace avoisinant l’ancien marché colonial couvert d’Arzew, en 2009. Seulement ces contrats ont été annulés par la municipalité d’Arzew, après le refus  de ces mêmes commerçants de déménager et de payer les charges locatives. 

En prévision d’une seconde consultation, la commune engagera une autre adjudication    restreinte pour encourager d’autres vendeurs à occuper légalement ce site commercial, constitué de 96 locaux et d’une dizaine d’étals spécifiques à la vente de poissons et ce, sous la houlette d’une  équipe multisectorielle, composée des représentants du centre régional du registre de commerce et de la Direction du Commerce.

L’initiative citée sera infructueuse, à cause de l’affectation de deux commerçants par local. Une bourde réfutée dans le fond et dans la forme par les nouveaux postulants. Par conséquent, le marché de Lalla Kheïra, est resté en son état initial inoccupé et abritant tous les délinquants notoirement connus, se livrant à divers vices, notamment des beuveries parfois sanglantes, causant donc un vrai casse-tête aux forces
de l’ordre, contraintes à chaque fois de renouveler les descentes policières.


La dernière en date avait permis,  rappelons-le d’arrêter des dizaines de délictueux, accompagnés de femmes, à l’intérieur des boxes commerciaux. Les habitants des quartiers limitrophes dont les enfants sont scolarisés au niveau de l’école Air et Lumière, ont également peur pour leurs progénitures et doivent ainsi accompagner, matin et soir, leurs enfants à l’école et ce, pour éviter toute mésaventure.

Le cas des enfants enlevés et martyrisés ici et là sont toujours gravés dans la mémoire collective.  Doit-on attendre jusqu’à l’accomplissement d’un délit extrêmement grave pour passer à l’acte de sécurisation 

de cet espace commercial délaissé?
  

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