Après les constats amers établis au niveau des hôpitaux d’Oran, voici venu le tour, cette fois-ci, de l’EPH El-Mohgoun qui sombre sous des tonnes d’ordures ménagères, s’accumulant de jour en jour tout près du bloc opératoire, pour créer une vraie décharge, attirant chats, rongeurs et insectes volants au détriment de la santé publique, notamment celle des malades qui souffrent le martyre devant cette situation rocambolesque.
En effet et lasse d’attirer l’attention des services concernés sur cet état de fait, l’administration hospitalière d’El-Mohgoun lance un SOS de secours, à l’intention de la direction de la santé et de la population de la wilaya d’Oran (DSPWO), du chef de la daïra ainsi que du P/APC d’Arzew, pour apporter un remède au problème de la propagation des ordures ménagères, découlant de la gastronomie interne ainsi que des différents déchets (hors médicaux), dus à l’activité hospitalière de l’hospice en question. Dans cet ordre d’idée, les mêmes services hospitaliers pointent du doigt accusateur le service d’hygiène municipal d’Arzew, accusé de lenteur dans l’opération de collecte des déchets à l’intérieur de l’hôpital qui est en phase de perdre son statut d’EPH, pilote à l’échelle nationale, suite à cette négligence.
En effet, le déversement des bennes à ordures ménagères propres à l’hôpital El- Mohgoun, serait attribué au service d’hygiène communal d’Arzew, en commun accord avec l’administration hospitalière qui se charge de la quête
Et de l’éradication des déchets médicaux en usant de ses pro- pres moyens. Pourtant, le service d’hygiène communal d’Arzew est doté de tous les moyens humains et matériels pour l’accomplissement de la pénible tâche de la collecte des ordures urbaines. Un récent dénombrement dont la VO détient une copie, fait ressortir l’enrégimentement par la commune d’Arzew d’une armée d’agents de nettoiement, recensée à pas moins de 371 ouvriers.
Selon ce même document, l’APC d’Arzew emploie au moins 280 éboueurs tous corps con- fondus (agents de la collecte ouvriers polyvalents, agents d’assainissement, de voirie, le tout bien guidé par au moins une dizaine de chauffeurs de camions bennes entasseuses et de tracteurs. Pourtant, une équipe d’assainissement con- située d’au moins 40 agents communaux est détachée au niveau du secteur urbain d’ElMohgoun, soit plus de 10% des effectifs du personnel actif, affilié au service d’hygiène municipal d’Arzew.
Décidément, après tant de bourdes en matière d’insalubrité, ne peut-on pas actionner un «coup de lessive» Dans le champ du service communal d’hygiène pour faire remuer les esprits? En tous cas, si cette situation perdure, ce sont bien les malades et la crédibilité de l’état qui payent les pots cassés.
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