Les chantiers de logements sociaux d’El Mohgoun toujours bloqués

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Alors que 16 ouvriers de la société indienne Shapoorji Pallonji ont été rapatriés en Inde

A cause d’un conflit interne, le chantier des 1300 logements sociaux d’El Mohgoun accuse un grand retard, comme nous l’avions souligné dans une précédente édition, le bras de fer entre les ouvriers indiens de la société multinationale Shapoorji Engineering Pallonji Construction, chargée de la construction des 1300 logements sociaux au niveau de la localité d’El Mohgoun, n’est pas prêt de connaître son dénouement du fait du bras de fer toujours engagé entre les parties en conflit. 

En effet, le responsable palestinien, directeur des relations de travail de cette entreprise internationale de construction, a tenu à reconduire en Inde, au départ 22 travailleurs, puis s’est ravisé et dresser une liste de 16 ouvriers considérés comme perturbateurs et source des troubles que connaissent les différents chantiers de l’entreprise. Ainsi, escortés par un détachement de la gendarmerie du groupement d’Arzew, les 16 travailleurs indiens, qualifiés de conspirateurs, ont été conduits directement à l’aéroport Houari Boumediene à Alger pour prendre l’avion en partance vers leur pays, l’Inde. Malgré cette mesure disciplinaire, le conflit persiste toujours et les chantiers restent toujours à l’arrêt accusant un grand retard au grand dam des souscripteurs et des sans logis locaux qui attendent avec impatience un éventuel toit. 

La mise en application de cette mesure coercitive de mettre fin aux contrats liant les ouvriers licenciés à leur employeur n’a pas été du goût du reste des travailleurs et n’a fait que durcir leur ton en les renforçant davantage dans leur mouvement de grève, eux qui exigent aujourd’hui l’annulation de la décision de rapatriement de leurs collègues. 

Actuellement, c’est le flou qui persiste et chacune des deux parties campe fermement sur sa position. Ainsi, tous les efforts de réconciliation et reprise des travaux ainsi que les fermes instructions données par le chef de daïra de Béthioua, intérimaire de celui d’Arzew en congé, en direction des responsables de la société indienne pour régler le problème et les menaces de s’opposer par la force publique à tout débordement ou attroupement sur la voie publique ou atteinte à l’ordre public, n’ont pas réussi à débloquer la situation. 

Il faut mettre en exergue que le chantier des 1300 logements d’El Mohgoun en question est toujours en l’état d’embryon puisqu’il est encore à l’étape de creusement des bases de fondations, très loin en matière d’avance des travaux par rapport au chantier voisin pris en charge par une société chinoise et dont les travaux sont en finition. 

Par ailleurs, l’entreprise indienne ballottée par ses conflits internes qu’elle n’arrive pas à gérer et à solutionner, pense réellement à mettre fin au contrat la liant au bureau de recrutement indien avec lequel elle s’est mise d’accord pour la fourniture de cette main-d’œuvre pour travailler en Algérie pour une période de deux ans pour un salaire de 5.000 dollars dont une partie transférable. Cette main-d’œuvre bon marché est prise en charge dans des baraquements sordides (que le site webe ville d'arzew a visités) au sein de leurs chantiers de travaux.


 Pour rappel, la semaine passée, après dix jours d’arrêt des travaux, et selon le témoignage de certains ouvriers grévistes, le manque de considération et de la communication a poussé plus de 180 travailleurs à sortir de leurs chantiers pour se diriger à pied et en masse vers le siège de la daïra en plein centre-ville pour faire entendre aux autorités locales leurs revendications consistant en le paiements des heures supplémentaires travaillées, des congés annuels, des jours fériés, l’amélioration des conditions de vie au sein des campements et la restitution de leurs passeports et surtout l’annulation de la décision de rapatriement des 22 travailleurs en Inde, sinon, exigent-ils, leur renvoi en totalité avec le paiement de tous les salaires des années stipulées dans le contrat de travail signés par les deux parties. 

Le chef de daïra par intérim une fois sur les lieux à proximité du poste N°1 de la zone industrielle, est intervenu énergiquement pour arrêter cette marche qui porte atteinte à l’ordre public. En dernier lieu, selon des sources fiables, L’Echo d’Oran a appris que sous peine de résiliation du contrat signé, une mise en demeure officielle a été adressée par les pouvoirs publics à cette multinationale indienne pour reprendre immédiatement les travaux et rattraper le retard enregistré par rapport aux cahiers des charges. 

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