Assemblée extraordinaire de l’APC
L’Assemblée extraordinaire tenue avant-hier sous la présidence du maire, M. Abdallah Berrada Boucif, à la salle des délibérations du siège de la commune d’Arzew, a été empreinte d’un débat houleux, notamment au sujet du point inscrit à l’ordre du jour relatif au réseau d’assainissement des eaux usées en remplacement des 246 fosses septiques existantes depuis l’ère coloniale.
Pour rappel, les élus dela capitale des industries pétrochimiques avaient décidé de procéder à l’installation d’un réseau d’assainissement qui avait comme finalité le rejet en mer des eaux usées.
Cette proposition avait suscité le courroux des habitants de la localité de Cap-Carbon qui étaient montés au créneau pour s’opposer à la concrétisation du projet controversé.le site web ville d'arzew en avait relaté les faits au moment des manifestations de protestation de ces derniers. Durant cette assemblée extraordinaire, certains élus ont affiché haut et fort leur désaccord pour ce marché qu’ils jugent non réglementaire, inapproprié et polluant et surtout allant à l’encontre des intérêts de la population. Les élus protestataires sont arrivés à aviser l’assemblée qu’un entrepreneur privé a été engagé et a achevé déjà les travaux de la pose de l’installation des canalisations sans l’approbation de l’APC, ce qui est absurde et difficile à admettre.
«Dans ce cas, lancent les élus taxés de l’opposition, qui ont donné le feu vert à cet entrepreneur pour entamer les travaux (mal conçus d’ailleurs), sans notre approbation». Pour toute réponse, le maire a répliqué par, «Je ne suis pas au courant de cette affaire», ajoutant, «Pour moi, il n’y a pas de travaux à Cap Carbon». Comme répliqué, les contestataires ont exhibé le rapport d’un huissier de justice qui fait état de l’achèvement des travaux de la pose de canalisations, ainsi que de photos montrant bel et bien la clôture du chantier sans une autorisation préalable de la municipalité d’Arzew.
Alors que ce point inscrit en 4ème position à l’ordre du jour, devait être approuvé lors de cette assemblée, après délibérations, pour la signature d’un ordre de service (ODS) donnant le feu vert pour le lancement des travaux qui sont déjà finalisés. Continuant sur leur lancée, les élus en désaccord avec cette procédure clament haut et fort que l’assemblée doit d’abord délibérer sur l’opportunité et la priorité de ce projet bien
avant tout avis technique et de ce fait,pourvoir en amont la construction du collecteur principal, les pompes de refoulement et la future station d’épuration qui sera construite sur un tracé estimé à 7 km, ce
qui est au-dessus des moyens financiers de la commune et ce la avant même la réalisation de ces canalisations qui donnent
directement dans la mer.
Devant ce dilemme, la situation reste inchangée et même certains branchements illicites sont effectués au niveau des canalisations pour être déversées directement en mer, alors que lors de la réunion d’urgence tenue en présence de certains élus, des habitants et des services de l’hydraulique, un procès-verbal a été dressé ponctué par un arrêt communal devant interdire tout branchement aux canalisations qui, selon le
responsable de l’hydraulique, seront bouchées pour éliminer tout déversement en mer.
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