L’association de la promotion de la jeunesse et de l’emploi APJEA, représentant les chômeurs d’Arzew, vient de déterrer la «hache de guerre» et ce, en interpellant une énième fois, les autorités de la wilaya d’Oran, pour les mettre devant leur responsabilité, quant au mode de recrutement au niveau local, jugé «louche et n’inspirant guère confiance» par les sans-emploi de la ville pétrolière.
A cet effet et selon une lettre adressée au wali d’Oran et dont une copie a été transmise à la rédaction, les responsables de l’APJEA prétendent que leurs minutieuses recherches effectuées sur le terrain, ont permis de découvrir que l’entreprise RT0, une filiale de SONATRACH, domiciliée au niveau du pôle pétrochimique, aurait récemment procédé au lancement de plusieurs projets industriels, confiés à une société étrangère laquelle aurait sous-traité avec un partenaire national et par conséquent, aucun avis de recrutement n’a été placardé en ce sens, faisant fi des assurances faites par les responsables de mettre «sous les projecteurs», tous les postes d’emploi créés au niveau de la ZI, en les affichant au niveau de l’ANEM, à des fins de concurrence loyale et transparente entre les demandeurs d’emploi, où seule la qualification professionnelle serait de mise. Contacté, le président de l’association des chômeurs d’Arzew APJEA, Ouassar Mansour, confirmera que l’entreprise RTO venait de lancer des projets de grande envergure, pour ses différents chantiers, en partenariat avec une firme étrangère.
Selon notre interlocuteur, le partenaire économique d’une autre nationalité aurait passé un contrat de sous-traitance, avec une société privée algérienne. «Nous détenons des informations faisant état d’un éventuel recrutement sans passer par le bureau local de l’ANEM à Arzew. Nous avons donc décidé de devancer cette procédure illégale, en informant les autorités compétentes», souligne notre interlocuteur, en confirmant que l’inspection du travail locale a été également mise au courant et que cette cellule dépendante du ministère du travail et de la sécurité sociale a promis d’ouvrir une enquête en ce sens afin d’éclaircir cette affaire.
D’ailleurs, les représentants de l’APJEA d’Arzew, se disent mobilisés pour mettre à nu ces pratiques «douteuses dans le mode de recrutement» au niveau de la zone industrielle, au détriment des centaines de demandeurs d’emploi locaux à Arzew, au profit de la main d’œuvre importée d’autres régions du pays.
Notons que toutes nos intenses initiatives d’entrer en contact avec les responsables de l’entreprise RTO, citée dans la requête de dénonciation de l’association APJEA, sont tombées à l’eau du fait des mesures sécuritaires prévalant autour de la zone industrielle depuis l’agression terroriste contre la base de Tiguentourine dans le sud Est du pays et qui nous empêchent de faire notre travail journalistique, surtout
pour vérifier de visu les allégations des uns et des autres contre le mode de recrutement, propre aux différentes unités pétrochimiques et industrielles.
Notons enfin que l’APJEA a réussi à mettre la main sur le document officiel, désignant la domiciliation des entreprises à caractère économique et industrielle relevant du périmètre administratif du bureau de l’ANEM d’Arzew et où il est fait référence l’existence de pas moins de 85 sociétés étatiques ou privées.
«Si ces entreprises citées prennent chacune dans leurs effectifs deux demandeurs d’emploi, le chômage sera vaincu localement», assurent les militants de l’APJEA d’Arzew.
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