En ce premier jour de rentrée scolaire tant attendue, c’était la consternation des parents d’élèves accompagnant leurs progénitures dont une grande partie font leur premier contact avec le monde de la scolarisation, du fait du sureffectif des apprenants constaté dans les classes au niveau des trois écoles primaires et du seul CEM de la localité d’El-Mohgoun, rattachée à la daïra d’Arzew. L’augmentation
du nombre des enseignés a été enregistrée, au début de l’année scolaire écoulée, avec le relogement de quelque 600 foyers dans des logements sociaux et 200 autres dans des appartements LSP neufs, en plus de la croissance démographique sans cesse grandissante, due à l’extension urbaine locale.
Selon les dernières statistiques, la localité d’El- Mohgoun est passée de 5.000 habitants à 25.000 actuellement. De son côté, la presse nationale a tiré la sonnette d’alarme en temps voulu, mais aucun projet pédagogique n’a été programmé pour apaiser le problème de la surcharge des classes. C’est ainsi qu’hier, durant la rentrée scolaire, le problème de la surcharge des classes a été posé avec une acuité par les parents d’élèves et autres éducateurs, encadrant souvent 35 élèves, voire plus.
Des parents d’élèves signalent que dans certaines classes du primaire, les élèves s’assoient à 3 ou 4 élèves par table. Si ces dernières classes comportent 20 tables, tel que révélé par les mêmes tuteurs, cela présume
qu’il pourrait y avoir 45 jusqu’à 50 élèves par local pédagogique.
Une enseignante requérant l’anonymat, obligation de réserve oblige, estime que ces jours-ci verront «des classes avec un effectif de plus en plus élevé». Pire, les élus de l’APC d’Arzew ont décidé unanimement de consacrer l’aide PCD octroyée par la wilaya d’Oran en matière de construction scolaire, pour le chef-lieu de la commune, puisqu’ils ont voté pour la réalisation de huit locaux pédagogiques neufs au niveau de l’école Kahouadji Abderrahmane, au centre de la ville pétrolière Arzew, alors que celleci dispose de 12 classes dont quatre nécessitant seulement une refonte de leur toiture.
N’était-il pas opportun d’affecter cette enveloppe financière sectorielle conséquente à la réalisation d’un nouveau groupement scolaire, pouvant atténuer le spectre de la surcharge scolaire? Dans le même ordre d’idée, on indiquera également que la localité d’El-Mohgoun, qui abrite un centre de formation professionnelle, ne dispose pas à l’heure actuelle d’un établissement de l’enseignement secondaire, contraignant les enseignés de ce cycle, dénombrés à quelque 150 élèves, notamment ceux s’apprêtant à passer leur examen du bac à se déplacer jusqu’au chef-lieu de la commune, distant de 7,5 km à l’Est, pour suivre leur scolarité, souvent dans des conditions pénibles, causées par le manque flagrant de transport quotidien.
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