La petite plage enchanteresse, dite «Fontaine des Gazelles» et située sur la corniche arzewienne, croule sous les ordures, laissant se dessiner un sombre décor, digne des pays à la traîne.
Le long de cette crique sableuse et rocailleuse à la fois, localisée à quelques encablures à l’Ouest du port commercial d’Arzew, les ordures sont partout et en quantité, dévoilant de visu que ce rivage tant convoité par les baigneurs, n’a pas fait l’objet de nettoyage depuis belle lurette.
En effet, le phénomène des ordures jonchant les sols, ne cesse de prendre de l’ampleur et devient plus perceptible sur les plages locales que compte la ville pétrolière Arzew et ce,à défaut de campagnes de nettoiement fréquentes. Par conséquent, cette belle plage est souillée par les emballages vides, comme
les bouteilles, sacs en plastique, différents détritus et déchets ménagers qui font partie du décor suite à la négligence des équipes d’hygiène communale et surtout de l’incivisme des estivants et autres riverains qui jettent n’importe quoi sur la plage.
Un plagiste passant ses vacances dans le coin dira: «Si on ne procède pas à un nettoyage rigoureux et régulier au plus vite, on verra naître une décharge publique qui anéantira toute chance de placer un parasol et de passer un moment agréable sur cette crique.»
Ceci dit, cette plage de rêve est en passe de devenir la rive marine, la plus polluée de la côte arzewienne, si on ne remédie pas à cette situation chaotique. Jouxtant le sempiternel phare du Cap Carbon, Fontaine des Gazelles accueille, chaque année, des milliers de touristes venant en masse des quatre coins du pays, pour jouir des plaisirs de la grande bleue, en séjournant longtemps dans des cabanons loués à l’avance pour s’adonner à des parties de pêche.
Seulement, ils trouvent à leur arrivée, un décor malsain, se caractérisant par des signes de détérioration et un laisser aller total de la part des responsables en charge de l’embellissement des plages dénués du moindre souci de préservation des espaces naturels. Les esti- vants sont donc obligés de cohabiter avec
ces amas d’ordures.
Est-ce alors une indiscipline citoyenne ou laxisme des autorités? Nous avons posé cette question à B.M., un habitant de cette plage et à laquelle il répondra: «La situation qui caractérise notre plage est l’œuvre avérée des autorités qui ne font pas d’efforts, pour préserver la nature et sanctionner les pollueurs qui agressent le littoral par leurs constructions illicites et les rejets des eaux usées, alors que le rôle de ces mêmes décideurs est sûrement de faire régner la discipline et l’organisation.» Et pourtant, dans les corps de sécurité, ils existent bien des brigades anti-pollution. Alors que font-elles?
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