L'Assemblée populaire communale d'Arzew connaît une instabilité chronique depuis son installation il y a deux ans.
Les frictions entre les élus qui ont marqué son fonctionnement ont influé négativement sur les affaires des citoyens et sur la dynamique de développement de cette cité qui dispose, de par son statut de capitale des hydrocarbures, de moyens financiers conséquents.
La vie de cette institution est rythmée ces derniers temps par des scandales qui ont atterri devant la justice, à l'instar de certificats de résidence trafiqués fournis dans des dossiers pour le recrutement dans des unités de la zone industrielle, du mur de soutènement de la plage St-Michel réalisé au mépris de toutes les normes techniques ou encore de l'affaire de l'OMA qui pourrait éclabousser grand monde dans la ville.
La vie de cette assemblée n'est plus un long fleuve tranquille, puisque six élus ont pris l'initiative de déposer une plainte devant la justice contre le maire pour mauvaise gestion.
Ils lui reprochent des faits de gestion contraires aux dispositions législatives, notamment le code des marchés publics, l'octroi de privilèges injustifiés à autrui et abus de pouvoir.
La plainte fait ressortir, entre autres, que lors de l'assemblée générale extraordinaire du 23 juin 2014, le projet de réalisation d'un réseau de collecte des eaux usées à Cap Carbon devait être approuvé par l'assemblée des élus alors que ce dernier a été déjà exécuté sur le terrain sans passer par une délibération des élus et surtout sans l'agrément de la tutelle.
Le même point relatif à ce «projet» désavoué, déjà achevé, a été reprogrammé dans l'ordre du jour d'une autre assemblée ordinaire trois jours plus tard (le 26 du même mois) et le marché s'est vu octroyé à un entrepreneur, alors que son dossier de soumission a été rejeté quelques jours auparavant, indique le texte de la plainte.
Parmi les griefs retenus contre la gestion du P/APC, on peut relever le sujet du couffin du Ramadhan dont l'appel d'offres a été lancé au mois d'avril 2013 alors que l'ouverture des plis et l'évaluation des offres auraient été effectuées le 19/05/2014, soit une année plus tard, dépassant largement le sursis de 90 jours réglementaires déclarant la nullité de l'offre.
En dernier lieu, les six élus plaignants s'estiment lésés dans leur droit de contrôle de la gestion communale se disent se référer à l'alinéa 82 du code communal en vigueur pour motiver leur plainte, déposée au parquet d'Oran sous le numéro 6970 en date du 9 juillet, note-t-on.
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