Une ville à la recherche de son lustre

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Commerce illicite, trottoirs défoncés et jet d’eau en panne,
la belle Arzew n’est qu’un lointain souvenir

La logique veut que lors qu’on crée une chose, c’est pour s’en servir, surtout lorsque la création de la chose en question a été réalisée suite a une étude et avec l’argent des contribuables. Malheureusement chez nous on réalise des ouvrages pour les laisser à l’abandon et ce ne sont pas les exemples qui manquent. 

Il suffit, en effet, de faire un petit tour en ville ou dans les différents villages pour se rendre compte du gâchis. A titre illustratif, nous ne citerons que les sites que nous avons visités au centre-ville d’Arzew. Construire des jets d’eau et réaliser des places et des jardins publics ainsi que des espaces verts, c’est contribuer à l’embellissement de la cité. Cela est aussi nécessaire au bien-être et à l’épanouissement des citoyens, dont la majorité éprouve même le sentiment d’être en meilleure forme après quelques heures passées dans ces lieux de détente. Ce sentiment « de bien-être » n’est, toutefois valable qu’à la condition que ces derniers ne ressemblent pas aux places publiques et aux jets d’eau du centre-ville d’Arzew.

 Ce type d’espace, au lieu d’être des lieux de détente, sont devenus au fil du temps des endroits qui font honte et donnent le stress, car délabrés et laissés à l’abandon sachant que l’état même des trottoirs enlève l’envie de visiter cette ville qui, jadis, faisait la fierté des habitants. «Pourtant toutes ces réalisations, qui aujourd’hui ternissent l’image de la ville, ont couté des milliards de dinars aux contribuables. Les laisser donc dans cet état, veut tout simplement dire qu’il s’agit d’un gaspillage de deniers publics et veut dire également contribuer à la dégradation du cadre de vie de la cité», estiment plusieurs personnes.


Dans les trois sites du centre-ville que nous avons visités mardi en fin de journée, parmi les trois jets d’eau que nous avons vus à l’occasion, deux vasques contenaient des ordures et le troisième, en forme de cascades, semblait quant à lui, être à l’abandon. Un très important jardin public équipé de bancs et de longues allées se trouve lui aussi dans une triste situation.

 Ses carrés devant servir aux plantes d’ornement sont envahis par des herbes folles et des déchets de toutes sortes qui «ornent» hideusement les lieux. Sur le trottoir et contre le long mur de clôture de ce jardin public sont érigées des dizaines d’ossatures métalliques en forme de baraques recouvertes de bouts de plastique, de toile et de tôles, servant d’étalage pour l’exposition à la vente de divers produits, particulièrement, des effets vestimentaires. Il est à se demander ce qu’est devenue la fameuse opération de lutte contre les marchés informels lancée à grandes pompes par le gouvernement à travers l’ensemble du territoire national à la fin de 2012. 


Sur les trottoirs de la ville, la situation n’est guère meilleure, des abribus délabrés sans toitures, des trous, et des dalles de béton en forme de tombes qui sortent de quelque dix centimètres au-dessus du niveau du sol. Ces dalles recouvrent les chambres enterrées des fibres optiques du réseau d’Algérie Télécom, une sorte de renforcement de leur protection contre les vols de câble, mais qui ne garantit pas la sécurité des piétons qui dans un moment d’inattention risquent de trébucher, comme ça ne donne pas aussi une belle image de la ville.

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