66 agents saisonniers d'Arzew otages d'un dysfonctionnement administratif

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Ayant signé avec la commune d'Arzew un contrat de travail à durée déterminée (CDD) de six mois comme agents d'entretien des espaces verts et autres fonctions de nettoyage, 66 agents saisonniers communaux sont montés au créneau, jeudi passé, pour exprimer leur colère et dénoncer la hogra qu'ils subissent de la part de leur employeur, la commune, pour non perception de leurs salaires durant les quatre mois d'activité au sein de la municipalité d'Arzew.

 En effet, selon des représentants de ce groupe de protestataires lésés, rencontrés au niveau de la sûreté de daïra, seule structure qui a pu les recevoir et calmer leurs esprits surchauffés après avoir trouvé les portes de la daïra et de l'APC fermées, ces derniers ont indiqué qu'ils sont signataires d'un contrat en bonne et due forme (CDD) pour une durée de six mois en tant qu'agents saisonniers d'entretien. Seulement, ajoutent-ils, la partie contractante (la commune) n'a pas respecté les clauses contractuelles en versant les salaires à chaque fin du mois. 


«Cela fait quatre mois que nous courons derrière les promesses de nous régulariser mais, hélas, sans aucune concrétisation», soulignent nos interlocuteurs. Continuant sur leur lancée, les représentants de ce groupe de saisonniers font savoir qu'ils ont gagné leurs salaires à la sueur de leur front, surtout lors des importants feux de forêts qui ont ravagé tout le massif forestier de la région et qu'ils doivent, en conséquence, être payés à la fin de chaque mois de travail. 

Ils affirment également que «mercredi passé, lors de notre rassemblement pacifique devant le siège de la daïra, le maire nous a fait la promesse qu'il nous régularisera le lendemain (jeudi) et que nous devions le rencontrer le matin à l'APC. Jeudi, continueront-ils, jusqu'à midi, aucune trace du premier responsable de la commune malgré son engagement».

 «Pire, martèlent-ils, nous nous sommes déplacés à son domicile pour en savoir plus sur sa promesse de nous payer. Il nous a reçus, encore une fois, en nous demandant de l'attendre au siège de la commune, mais il n'est pas venu au rendez-vous, ce qui nous a contraint à nous diriger vers la sûreté de daïra où le commissaire nous a cordialement reçus et apaisés. Le mutisme affiché par les autorités communales locales qui nous ont recrutés dans un cadre officiel (contrats signés par les deux parties) nous pénalise énormément, car le travail que nous effectuons est notre seule source de vie. 

Sollicités pour connaître les causes qui bloquent leurs salaires, les représentants de ces saisonniers les attribuent à une discorde entre le maire de la ville et le contrôleur financier qui a abouti à un dysfonctionnement administratif. En effet, affirment-ils, le contrôleur financier a rejeté tous nos dossiers pour le motif de non-respect des procédures légales de recrutement. 

Ajoutant que le même cas s'est produit l'année passée et le responsable financier avait pris, cette fois, la responsabilité de régulariser les ouvriers en indiquant à l'employeur (la commune) que ce serait la dernière fois, en les invitant toutefois à se soumettre rigoureusement aux procédures légales de recrutement. Et voilà que le même refrain reprend cette année encore, malgré le coup de sommation l'année passée du contrôleur financier. 

Les victimes de cette situation sont ces 66 saisonniers, dont une grande majorité est constituée de pères de famille, subissant les conséquences d'une méconnaissance des lois en matière de recrutement et se trouvant sans ressources à la veille de l'Aïd El Adha. En dernier lieu, nous apprenons que des correspondances ont été adressées à la Fonction publique pour démêler cet écheveau.

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