Ils s’insurgent contre la réalisation d’un réseau de drainage des eaux usées à Cap-Carbon

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Des habitants tiennent toujours aux fosses septiques 

Dans une correspondance de protestation, dont site web ville d'arzew  détient une copie, les habitants de la localité côtière Akid Othmane (ex-Cap-Carbon), agglomération distante de 7 km du chef-lieu de la commune d’Arzew, sont de nouveau montés au créneau pour attirer l’attention des responsables de ce qu’ils qualifient de déversoir à ciel ouvert, que ne manquera pas de provoquer la réalisation d’un réseau de drainage des eaux usées et la menace de pollution de l’eau de mer.
Les habitants de cette agglomération secondaire estiment dans leur correspondance, qu’un tel projet constitue une réelle menace pour la santé publique et la pollution de la mer qui est à leurs yeux est une mère nourricière et le seul gagne-pain des pêcheurs. En effet, il est souligné dans cette nouvelle correspondance adressée au maire, au chef de daïra d’Arzew, au wali, au directeur de l’hydraulique, ainsi qu’à la protection civile d’Oran, que le projet a pour déversoir final le lit d’un oued débouchant sur la mer à 50 mètres plus bas et directement dans la mer à plusieurs endroits».
Ils ont également ajouté: «les eaux usées ne seront pas traitées ou pas dans l’immédiat en tout cas du fait de l’inexistence d’une station d’épuration». La même lettre fait savoir également que ce cours d’eau bordé d’habitations des deux rives, rejoint la mer en contrebas au milieu d’un petit port de pêche qui est source de revenus pour beaucoup de jeunes et d’habitants. Les signataires de cette pétition attirent l’attention des pouvoirs publics sur les maladies, les moustiques, les odeurs, ainsi que beaucoup d’autres problèmes sanitaires qui peuvent jaillir de ce déversoir à ciel ouvert.

Le gagne-pain
des pêcheurs menacé
par les eaux usées



Soulignant encore que l’environnement sera à jamais détruit, les enfants ne pourront plus se baigner vu que la mer sera polluée, les touristes ne viendront plus, tout autre projet visant à développer le tourisme sur ces côtes sera voué à l’échec. Côté technique, les pétitionnaires font remarquer qu’une inspection de la qualité des travaux déjà en cours démontrera que la réalisation du projet ne respecte pas certaines règles de travaux publics et d’hydraulique, notamment la qualité des canalisations, le lit de sable nécessaire avant leur pose, le remblayage, etc.» En dernier lieu, les habitants de cette agglomération côtière soulignent que chaque habitant dispose d’une fosse septique, donc le projet en lui-même est mal pensé et coûte de l’argent à l’Etat et aux contribuables inutilement. Voulant avoir la version des différents services intervenant dans ce projet, nous nous sommes rapprochés de la commune d’Arzew où un élu nous a fait part que la municipalité n’a aucun rapport, ni de près ni de loin avec ce projet en nous orientant vers la société SEOR. Cette dernière, par la déclaration d’un de ses responsables locaux, nous apprendra que son entreprise n’est pas concernée par ce chantier et qu’elle ne dispose même pas d’un réseau au niveau de cette localité.

Le projet est-il irréversible ?

Le chef de daïra d’Arzew, pour sa part nous fera part que ce programme, d’une teneur nationale, rentre dans le cadre d’élimination des fosses septique et de la dépollution de la mer. Ce projet, ajoutera notre interlocuteur, est pris en charge financièrement par la trésorerie de la wilaya et une étude a été élaborée par les services de l’hydraulique qui sont chargés de l’exécution du projet. Au niveau du bureau local de l’hydraulique, on nous précise qu’une étude complète du littoral arzewien a été faite et les travaux sont en cours en fonction des apports financiers légués par la wilaya. Ajoutant que c’est un programme national visant à éradiquer les fosses septiques et sauvegarder le littoral marin. Soulignant que les travaux sont en cours par la direction de l’hydraulique par la mise en place de conduites par étapes en fonction des finances. La question cruciale que nous avons posée à notre interlocuteur sur le rejet des eaux usées en mer (cinq conduites mises en place actuellement) et le désagrément occasionné par les tranchées ouvertes tout le long des cinq artères où elles passent. Ce dernier nous renseignera que tant la station de relevage qui sera construite ultérieurement pour la collecte des eaux usées ne sera pas réalisée, les résidus ne seront pas déversés dans la mer encore mieux, soulignera notre source, les tranchées qui provoquent le courroux des habitants, et on les comprend, seront fermées dès les essais d’écoulement et d’étanchéité. Les services de l’APC et de l’hydraulique ont convié le siteweb ville d'arzew à les accompagner lors de la tournée sur les lieux qui aura lieu aujourd’hui. 

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